L’ergonomie est certes un domaine ou peu de gens s’intéressent, mais elle commence à se démocratiser. En regardant de nombreux sites web, on pense que c’est une discipline oubliée du web. Pourquoi ce domaine intéresse-t-il si peu de monde ou pourquoi lancer un site ergonomique n’est-il pas si simple ?
I. UNE BATAILLE CULTURELLE
Il existe des exemples de sites Web peu ergonomiques, quelle que soit la taille du site web. Des petits sites aux sites SNCF, les sites e-commerce manquent souvent d’ergonomie. Selon la complexité de votre projet, réaliser des tests utilisateurs et lancer des tests A/B peut entraîner des dépenses. Mais l’ergonomie ne manque pas seulement aux questions de budget. Sinon, tous les sites web à budget colossal n’ont aucun problème d’ergonomie.
On est à un point où de nombreuses générations sans la même culture web se frottent les unes contre les autres. D’un autre côté, les générations plus âgées ont une certaine connaissance compréhension d’Internet. D’autre part, les nouvelles générations naissent avec des ordinateurs et internet entre les mains, en général l’utilisation d’internet est connue de tous. En revanche, la dernière génération est née avec les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter. En conséquence, il y a un mélange culturel qui affecte les connaissances et les perceptions que les gens ont d’un site web. L’enjeu est de réussir à trouver un accord pour plaire au plus grand nombre d’internautes.
II. ON EST PAS PAREIL
Du côté des utilisateurs, nous devons tenir compte du fait que nous n’avons pas tous les mêmes conditions physiques. Cela affecte principalement nos capacités visuelles. Si un graphiste crée une charte graphique, il doit se trouver à la place de quelqu’un dont la vue est moins bonne que lui.
Il n’est pas facile d’imaginer comment votre charte graphique serait vue par une autre personne moins visionnaire que vous. Le souci sera similaire pour les personnes malvoyantes ou qui ont une vision floue. Si vous n’avez jamais vécu cela, ou si vous n’êtes pas conscient des symptômes de ces pathologies, il est peut être difficile de se mettre à la place de ces personnes. Pour ne rien arranger, si un client dit que les personnes avec des troubles visuels ne représentent qu’une petite partie du trafic, il est difficile de le faire entendre raison.
Nous n’avons pas tous le même équipement informatique, sans parler de déficiences visuelle. Même si la qualité de l’écran est nettement améliorée, nous n’avons pas tous des écrans de haute qualité. Les couleurs définies dans la règle graphique ne sont pas rendues de la même manière sur tous les moniteurs. Tous les sites doivent être testés sur différents appareils pour améliorer les performances, ce qui peut être difficile au niveau du budget.
III. L’ERGONOMIE CHEZ LES AGENCES WEB
En général, les créateurs de site web ne sont pas des utilisateurs finaux. L’équipe qui pilote le projet dispose d’informations que l’internaute ne possède pas. Les sites web sont créés par des professionnels ayant une connaissance approfondie de l’univers du web. Il s’agit très souvent d’une nouvelle génération. C’est le commencement des problèmes car concevoir des interfaces pour des gens à notre insu n’est pas facile. En général, un expert du web a du mal à se mettre dans la position d’un débutant car il a des connaissances que les débutants n’ont pas et dont l’apprentissage ne peut être annulé.
Le client n’est pas toujours familiarisé avec les questions ergonomiques. Il ne sait pas cela affecte ses ventes. Un client inexpérimenté ne croit pas que le fait de modifier la position d’un bouton peut changer le rendu. Si le client est face à un prestataire qui ne connaît pas l’ergonomie, celui-ci est ignoré et le client peut ignorer les pratiques ergonomiques. Le client qui n’a pas de conseils risque de chercher longtemps et sans trouver les causes de la panne de son site avant de penser à l’ergonomie.
La structure du site et l’ergonomie sur des petites et moyens sites web posent souvent problème à tous les utilisateurs, l’intégrateur, le développeur et le graphiste. Le développeur peu familiarisé avec l’ergonomie ne pourra pas prendre la position d’un débutant en développant une application avec l’idée d’un informaticien ou pire il le méprisera à cause de leur manque d’empathie et de patience. Sans une bonne compréhension des problèmes ergonomiques du web, certaines personnes négligent complètement ces bonnes pratiques pensent qu’elles sont juste subtiles.
Côté SEO, cela peut être un facteur moins bloquant. SEO et ergonomie ne sont pas toujours pas intimement liés. Il est important de toujours prendre des décisions judicieuses pour trouver le bon accord, comme toujours. C’est la même question qui se pose tous les jours, vaut-il mieux augmenter le trafic ou augmenter les conversions ? La réponse n’est pas toujours claire.
IV. L’ERGONOMIE DE LA PART DU CLIENT
Le client peut manquer de conseils pour pouvoir prendre les mesures nécessaires pour atteindre un taux de retour sur investissement (ROI). En effet, l’ergonomie peut être vue comme des aliénations de passionnés vivant dans leur propre planète.
Comme on dit, il n’existe pas de mauvais élèves, mais seulement de mauvais professeurs. Le client qui n’a pas de connaissance, ne sera pas en mesure d’atteindre un taux de retour sur investissement. Nous pouvons comprendre qu’un client ne veuille pas payer un service pour lequel il ne voit pas un bénéfice immédiat au bon fonctionnement de son site web. De plus, contrairement à un nouveau design magnifique, les modifications qui ont été faites peuvent sembler minimes.
Les croyances et les préjugés n’aident pas un client à comprendre qu’une meilleure ergonomie peut être plus importante sur un site web qu’un beau logo. Cela ne veut pas dire qu’un logo bien conçu n’a pas d’utilité. Il est très important pour un site d’avoir une ergonomie parfaite alors que même si le logo est mauvais il sera suffisant.
L’ergonomie oblige donc les professionnels du web à se mettre à la place des clients et des utilisateurs finaux pour régler et trouver la meilleure solution. Il s’agit de compromis basé sur les convictions du client. Mais souvenez que la bonne personne est toujours l’utilisateur final.